État et Institutions spécialisées
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Le Colloque de Morat 2009 collait à l'actualité puisque, comme la crise économique, il a fait remonter à la surface des questions qui, en période d'accalmie et de beau temps, peuvent être reléguées à l'arrière-fond des préoccupations quotidiennes… Celui qui paye commande-t-il? Les directeurs d'institutions se battent souvent pour garder leur marge de manœuvre.
Les intervenants à Morat ont un point commun: ils refusent la simplicité de l'équation «payer = commander». L'histoire montre que, dans ce domaine, la place de l'État est relativement récente, comme l'a par exemple expliqué Jean-Marc Roethlisberger, qui plaide pour un questionnement permanent des responsables d'institutions et des rouages de l'État, dans un contrat dynamique et solidaire.
De son côté, le professeur Giuliano Bonoli s'attache à montrer qu'un État a tout à gagner, financièrement aussi, à investir dans le domaine de l'intervention sociale. Sylvie Perrinjaquet invite les responsables d'institutions à se rapprocher des politiques, tandis qu'Anne-Marie Chavaz, recentre à bon escient le débat sur la place des parents entre l'État et les institutions qui aident leurs enfants. Car, comme le conclut Patrice Meyer-Bisch, «le vrai traçage est l'écoute des personnes, en particulier de celles qui témoignent, par un handicap social, physique et/ou mental de l'originalité déconcertante de l'humain».